Le cold reading utilise aussi des grilles de lecture de la personnalité..il en existe de nombreuses permettant de «cataloguer» les individus pour pouvoir ensuite faire une description de leur caractère..tempérament..personnalité.. Mais petit souci..elles requièrent un minimum de contact préalable avec le sujet par une observation de leurs comportements en public et une écoute attentive de leurs propos..Ce n'est pas un véritable problème lorsque le cold reading est utilisé en consultation par des «medium» ou des «voyants»..par contre dans un spectacle de mentalisme..dont le but est de divertir..le mentaliste fait généralement participer des inconnus..
Bien entendu il pourra utiliser des formulations et des affirmations assez abstraites pour donner l'impression qu'il cerne parfaitement la personnalité de l'individu et ensuite réaliser un cold reading plus precis sur ce que vit..a vécu ou vivra la personne..tout en agrementant le tout de petits détails que seul la personne semblait pouvoir connaitre...grâce aux différentes techniques que Franky à très bien exposé dans ses articles...Face à des inconnus..le plus difficiles c'est les premières «visions»..Quoi dire sur cette personne qui puisse d'entrée avoir de l'impact..qui suscite chez lui une série de «oui..c'est vrai !» alors que vous ne la connaissez ni d'Adam et encore moins d'Eve ?..sur quelle grille de lecture se baser ?..La solution acquérir quelques notion de base en Morphopsychologie qui permet de déduire la personnalité d'un individu grâce à la forme de son visage..ce n'est pas une science exacte..mais elle permet une approche assez pertinente de la personnalité..Si vous savez reconnaître par exemple la morphologie d'un extraverti ou celle d'un introverti et que vous avez mémoriser ses caractéristiques..il vous sera facile de commencer votre «lecture»..de sa personnalité..pour ensuite enchaîné vers un cold reading plus précis....
Si vous avez l'occasion de laisser traîner vos yeux et votre regard parmis les invités..avant votre démonstration de mentalisme..il existe une grille de lecture des comportements humains que je trouve fort pertinente..ce sont les Metaprogrammes de la Programmation Neuro Linguistique...
Voilà ! Voiloup!....
Cordialement...
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claudio berni
02 mars 2019
Merci Franky..excellent article..
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Franck
19 nov. 2018
Cold reading ou comment tout savoir sur tout le monde :
Vous sortez d'une consultation chez un voyant et vous êtes abasourdi, sur le cul ! Celui-ci savait un nombre incroyable de choses sur vous que personne d'autre ne sait et d'autres faits qu'il ne pouvait deviner. La seule explication valable que vous trouvez est qu'une espèce de perception extra-sensorielle existe et est forcément impliquée. Comment expliquer cela autrement ? Si une telle histoire ne vous est jamais arrivée, probablement quelqu'un a dû un jour vous tenir des propos identiques du genre : "ce voyant, cet astrologue, est vraiment un bon...", "il savait tout, il voyait plein de trucs..." etc. Cependant il n'est pas nécessaire d'en appeler à une perception paranormale, au-delà des sens humains communs, pour expliquer le phénomène. La psychologie humaine et une vraie technique éprouvée appelée "cold reading" (lecture à froid) peuvent tout à fait produire les mêmes résultats, comme si on lisait dans votre esprit et que votre futur était prédit. Le cold reading est une technique utilisée par les tarologues (ceux qui lisent dans les tarots), les voyants, médiums, chiromanciens, iridologues, astrologues (bref, toute la panoplie des charlatans) et même les vendeurs, pour recueillir la moindre information sur un sujet-client. Le procédé commence par une observation attentive, associées à une bonne connaissance des statistiques et de la nature humaine de la population. En partant de ces points de départ, des formulations assez générales sont faites, formulations qui sont probablement vraies pour presque tout le monde (comme celles-ci). Le retour (feedback) visuel ou verbal du sujet étudié est alors utilisé pour poursuivre vers des affirmations de plus en plus précises tout en laissant de côté les voies sans issues, et ceci sans arrêt, en aiguisant les conjectures initiales vers des conclusions de plus en plus exactes. Dans les mains d'un expert, la technique peut être terriblement efficace et réussir sans problèmes ... presque surnaturelle. Le cold reading n'est pas un simple truc, mais une addition de différentes méthodes dans l'unique but de glaner des informations étonnamment exactes sur la personnalité du sujet et de ses problèmes, avec un effort apparemment invisible, imperceptible. Par définition, ces informations sont ramassées sur le tas pendant la conversation, grâce à une observation vive et une bonne mémoire. Au contraire, les termes anglophones "hot reading" (lecture "à chaud") s'appliquent à l'information recueillie avant le contact visuel ou physique, habituellement par le canal de bases de données spéciales, ou de sources médiatiques. Les "lecteurs à froid", eux, n'ont pas besoin de compter sur de telles sources. Tout ce dont ils ont besoin est d'une interaction avec le sujet. Avant chaque échange, la plupart des spécialistes de cette technique possèdent déjà une information de base reposant sur une connaissance des probabilités et des dénominateurs communs de la condition humaine. Les probabilités et les statistiques s'immiscent dans ce schéma d'une manière aussi simple et banale qu'une connaissance, par exemple, que la plupart des noms masculins dans notre culture commencent par la lettre "J" ou "F", alors que la plupart (ou beaucoup statistiquement) de prénoms féminins débutent par un "C". Ceci sera traduit par une affirmation du genre "je vois une femme dans votre vie, son nom commence par un C". Un autre exemple de cette manipulation sera "Je vois des palmiers près de l'eau". Si le sujet habite dans le nord et semble un minimum fortuné, il y aura une forte probabilité pour que celui-ci ait prévu de partir en vacances, et le "devin" aura vu juste, plus spécialement encore s'il n'existe aucune limitations temporelles comme le passé ou le futur, ou peut-être la vision se réfèrera-t-elle à un ami du sujet. Par exemple, après avoir eu connaissance de votre date de naissance (1969) et donc connaissance des prénoms les plus communs de votre tranche d'âge (Christophe, Laurent, Philippe, Stéphane, Eric pour les garçons et Nathalie, Valérie, Isabelle, Sandrine, Sylvie pour les filles), une discussion pourrait prendre cette forme - Je vois une Isabelle près de vous. - Oui, mais pas trop ... - Mais aussi une Valérie ? - C'est une amie... - Oui c'est ça, Valérie, elle sera proche de vous dans les mois à venir. A tâtonner de la sorte à droite et à gauche, on tombe forcément juste à un moment ou à un autre. - Connaissez-vous quelqu'un dont le prénom commence par un S ? - Pas particulièrement... - Non, plutôt un L ? - Oui mais il n'est pas vraiment proche... - En fait il s'agirait d'un C... - Oui. - ...comme Christophe - Tout à fait, il s'agit d'un collègue et ami, nous sommes allés à l'école ensemble. Nous travaillons ensemble depuis 15 ans maintenant. - Oui, c'est bien de lui qu'il s'agit, il évoluera dans son métier. - Effectivement, il devrait passer contremaître (évidemment, il y a de grandes chances : avec 15 ans de métier dans la même boite) Les hypothèses et suppositions sur les motivations et les désirs touchant ou stimulant la plupart des êtres humains vont ensuite aider ces pseudo-voyants, ces "cold readers" (lecteurs à froid), dans leurs prédictions. La plupart des gens seraient d'accord avec cette description : "Je vois que vous avez un (ou des) problème financier qu'il vous faut régler". Qui n'en a pas ? Le mot "financier" peut tout aussi facilement être remplacé par "sexuel" ou "travail" ou "relationnel" et rester valide pour pratiquement tout le monde. En outre, celui-ci se doute bien que si vous venez le voir, c'est qu'il y a quelque-chose dans votre vie qui ne va pas et que vous voudriez bien éclaircir ou prévoir. Va-t-on voir son médecin quand tout va bien ? Les cold readers commencent par recueillir le maximum de renseignements sur l'individu qu'il leur est possible : les vêtements, la façon de discuter, l'âge apparent, le physique, le statut socio-économique et les manières. Même les yeux et les mains peuvent devenir des indices. Pendant cette première évaluation, le voyant compétent fera rapidement la part des classifications possibles dans lesquelles le sujet pourra entrer. De ces déductions préliminaires, une seule prédiction exacte peut être faite, mais il n'est pas encore temps pour plus de précision. Ces suppositions initiales sont alors testées dans des déclarations générales touchant légèrement des problèmes probables, attendant à chaque fois les réactions du sujet en retour. C'est ensuite l'étape cruciale. Les réactions des clients guident alors le pseudo devin dans ses déclarations et affirmations, en lui permettant d'aller du tout général au plus spécifique, le feedback du sujet le dirige vers des affirmations de plus en plus précises sur ce qui inquiète le client, lui permettant d'abandonner les impasses ou les mauvaises hypothèses. Comme de plus en plus d'affirmations justes et précises sont réalisées, le client devient de plus en plus convaincu que le cold reader devine effectivement la vérité par quelques moyens extra-sensoriels. Le feedback, le retour de l'information, la réaction du client, est la manne, le filon du cold reader, s'il est à court de rétroaction il existe quelques méthodes efficaces pour soutirer quelques réactions, comprenant le bluff et une "lecture des muscles". Le bluff se cache derrière des déclarations subtiles destinées à suggérer une réaction. Elles peuvent comprendre des remarques comme "J'ai le sentiment que ..." ou "je veux dire que ..." etc. Ce ne sont pas des questions directes mais elles peuvent être vraiment efficaces pour engendrer une réponse. Le plus souvent, la personne ne se rend même pas compte qu'elle a répondu à ces "questions". Après un délai variable, le pseudo-voyant répètera ce qu'il vient juste d'apprendre, à la grande stupéfaction de son auditoire. Le retour d'information verbal, le bluff et les autres stratagèmes aident à expliquer le succès phénoménal des hotlines sur la voyance, industrie générant des millions de chiffre d'affaire. Le feedback visuel n'est pas vital pour les praticiens expérimentés de cette forme de manipulation, le feedback verbal seul souvent suffit à fournir assez d'informations tellement les sujets qui appellent sont semblables à des livres virtuellement ouverts. Privé de ce feedback, le processus de cold reading s'arrêterait. La "lecture des muscles" est un autre outil pour subrepticement amasser de l'information. Cela demande un contact direct avec la personne étudiée, soit en tenant sa main ou un bras ou en touchant quelque-chose que porte le client comme un mouchoir. Un contact comme celui-ci permet la "lecture" des mouvements musculaires involontaires pouvant être utilisés pour mesurer les réactions des clients. Ces réactions informent le "lecteur à froid", lui font savoir s'il "brûle" ou s'il s'éloigne, ce qui lui permet de partir d'affirmations générales vers de plus détaillées. Ces diseurs de bonne aventure savent parfaitement qu'un certain aspect de la psychologie humaine les aidera dans leur effort. Un phénomène, appelé la "validation subjective" ou la mémoire sélective, joue un rôle très important. Il est responsable du fait que l'on se souvient des évènements significatifs et qu'on a tendance à oublier ceux qui sont insignifiants ou défavorables. Chaque assertion du voyant qui se révèlera exacte sera facilement retenue et le grand nombre de celles qui sont tombées à côté sera oublié. L'effet Forer s'associe à la mémoire sélective mais est encore plus conforme au scénario du cold reading. Il établit qu'en général, lorsqu'on est décrit par quelqu'un qui ne nous connaît pas, comme un voyant ou un astrologue, on ferme les yeux sur les affirmations inexactes et les déclarations en général sont considérées comme justes et précises. Ces phénomènes psychologiques bien connus tendent à fausser la mémoire des évènements passés et les empêchent d'être replacés dans leur contexte réel.
Voici les 13 conseils de Ray Hyman qui vous feront exceller dans la fonction du cold reading et vous donneront des pouvoirs étonnants :
1. Rappelez-vous que l'ingrédient clé d'une lecture à froid réussie est d'abord la confiance du sujet. Si vous semblez et agissez d'une manière qui montre que vous êtes convaincu par ce que vous faîtes et que vous y croyez fermement, vous serez même en mesure de vendre une mauvaise prédiction ou lecture à votre victime. Un des dangers cependant de jouer ce rôle et que vous pourriez vous-même vous mettre à croire que vous prédisez réellement le véritable caractère de votre client !
2.
aîtes une utilisation créative et intelligente des dernières statistiques, sondages ou enquêtes Ces dernier(e)s peuvent vous fournir plus d'informations à propos de ce que chaque CSP de notre société croit, fait, veut, se soucie, etc. Par exemple : si vous êtes certain des origines de votre sujet, de son niveau d'éducation, de la religion ou profession de ses parents, vous détenez des informations qui pourront vous permettre de prédire avec une forte probabilité de réussite ses intentions de vote et ses attitudes en ce qui concerne plusieurs sujets.
3. Mettez en scène votre don de voyance. Restez modeste quant à vos talents. Ne faites pas de déclarations exagérées. Vous mettrez ainsi votre victime en confiance. Vous ne faites pas un concours de perspicacité : vous avez le pouvoir de prédire sa vie, son caractère, qu'il ou elle croit en vous ou non. 4.
Obtenez au préalable la coopération de votre sujet. Comprenez bien que le succès de votre don dépend autant de la participation de votre sujet que de vos efforts. (Après tout, vous avez derrière vous une carrière splendide de voyant, vous n'êtes pas à l'essai, votre client si !). Affirmez qu'à cause parfois de la barrière et des difficultés du langage et de la communication, vous pourriez ne pas toujours être clair dans la signification de ce que vous dites (un peu comme les psychanalystes qui se cachent derrière un langage obscur pour dire des banalités ou dire n'importe quoi). Dans ce cas, le sujet devra s'efforcer d'ajuster la lecture que vous ferez à sa propre vie. Servez-vous de ces deux esquives éprouvées : premièrement vous avez un alibi au cas ou votre lecture ne passe pas : c'est forcément de la faute du sujet, pas la vôtre ! Secondement, le sujet doit s'efforcer d'ajuster vos banalités et vos généralités à ses conditions de vie particulières. Plus tard, quand il se souviendra de votre consultation, il vous créditera d'autant plus des détails vrais que vous avez effectivement donnés. C'est crucial. Votre révélation sera couronnée de succès seulement si le sujet reste actif. Le bon voyant est celui qui, délibérément ou inconsciemment, force le sujet à chercher dans son esprit un sens à ses déclarations.
5. Utilisez un accessoire comme des Tarots, une boule de cristal, la paume de la main, etc... Le recours à un support a deux buts. Premièrement, cela ajoute une certaine "atmosphère" à la consultation. Ensuite, (et le plus important) cela vous donne le temps de réfléchir à votre prochaine question et/ou déclaration et de la formuler. Au lieu de juste être assis là, pensant à ce que vous allez dire, vous pouvez vous mettre à vous concentrer sur vos cartes, sur votre boule de cristal... Vous pouvez choisir de tenir la/les mains de votre sujet. Cela vous aidera à sentir ses réactions face à vos affirmations. Attention ! Si vous utilisez la chiromancie, vous devrez étudier un peu afin d'en connaître la terminologie. Cela vous autorisera quelques égarements d'un semblant d'intelligence et de vous concentrer rapidement sur les intérêts de votre client : "voulez-vous que l'on se concentre sur votre ligne de coeur ou votre ligne de richesse ?"
6. Ayez un stock de phrases toutes faîtes prêts à l'emploi. Même durant une consultation de cold reading, un saupoudrage léger de phrases toutes faîtes et banales apportera du corps à votre ouvrage et vous aidera à boucher les trous et à faire du remplissage pendant que vous penserez à des formulations plus précises. Utilisez-les pour commencer. La paume de la main, les tarots et autres manuels de diseurs de bonne aventure sont des sources intéressantes de bonnes phrases. 7. Ouvrez bien les yeux ! Servez-vous de vos autres sens tout autant. Evaluez votre sujet en observant ses vêtements, bijoux, manières et discours. Même une évaluation grossière peut vous fournir les bases d'une bonne consultation. Regardez donc prudemment les réponses de votre sujet à vos déclarations. Vous apprendrez rapidement à reconnaître lorsque vous aurez fait mouche !
8. Allez à la pêche. C'est un bon moyen pour obtenir du sujet qu'il vous parle de lui. Ensuite vous reformulez ce qui a été dit et le répétez à votre client. Un des moyens pour aller à la pêche est d'exprimer chaque déclaration comme une question puis d'attendre la réponse. Si la réponse ou la réaction est positive, vous transformez votre formulation initiale en affirmation positive. Souvent d'ailleurs le sujet répond lui-même à la question implicitement. Plus tard, il (ou elle) oubliera avoir été la source de l'information. En faisant vos assertions sous forme de questions, vous forcez le sujet à chercher dans sa mémoire et à retrouver des exemples spécifiques collant à votre déclaration générale.
9. Apprenez à être à l'écoute Pendant votre consultation votre client interviendra pour parler d'incidents que vous aurez touchés du doigt. Le bon voyant autorise son client à parler autant qu'il veut et comme il veut. On peut parfois voir des voyants qui n'ouvrent pratiquement pas la bouche parce que leur sujet aura parlé 75% du temps. Ces derniers vous diront ensuite que leur voyant est exceptionnel et qu'il sait tout ! Le fait est que souvent, ceux qui vont voir un voyant le font parce qu'ils cherchent quelqu'un à qui parler de leurs problèmes et ont souvent déjà décidé de ce qu'ils allaient faire, ils ont simplement besoin d'une confirmation de leurs choix ou d'un soutien dans leurs actes.
10. Dramatisez votre lecture Restituez le peu d'information que vous avez avec grandeur. Faites-en beaucoup. Prenez des images pour exprimer chaque révélation. N'ayez pas peur d'être un peu acteur.
11. Donnez toujours l'impression que vous en savez plus que ce que vous dites. Le bon "lecteur à froid", tout comme le médecin de famille, agit toujours comme s'il en savait plus. Une fois que vous aurez persuadé votre sujet que vous savez telle chose, telle information, que nous pouviez pas savoir (normalement), le sujet admettra que vous savez tout. A ce moment, il s'ouvrira et se confiera.
12. N'ayez pas peur de flatter votre client à chaque occasion Un sujet occasionnel protestera. Dans ce cas, vous pouvez ajouter : "Vous êtes toujours méfiant envers ceux qui vous flattent. Vous ne pouvez pas croire que si quelqu'un dit du bien de vous, il le fasse gratuitement sans avoir une petite idée derrière la tête."
13. Et souvenez-vous de la règle d'or : toujours dire au sujet ce qu'il veut entendre ! Un exemple classique est fourni dans le livre de James Randi, "Flim Flam". Peter Hurkos étonnait les gens avec son pouvoir de pronostics. Des détails intimes étaient révélés, persuadant ses clients de la réalité de ses pouvoirs. Deux de ces personnes furent invitées par Randi à visionner une cassette vidéo de leur séance avec Hurkos. Il a été découvert qu'en comptant concrètement ce que ce soi-disant médium avait déclaré, il obtenait en moyenne une affirmation correcte sur
14. La mémoire sélective les avait conduits à passer à la trappe tous les loupés pourtant évidents et les mauvaises conjectures manifestes pour ne laisser dans leur esprit que l'empreinte des coups réussis. Ce phénomène est si puissant que même lorsque les gens sont informés de son existence et de sa réalité psychologique, ils croient encore que seuls les pouvoirs du voyant lui ont permis de voir quelque chose. La connaissance de la technique du cold reading est essentielle pour le sceptique. Il lève ce voile de mystère de ces prétendus voyants et médium, et révèle en fait le pot aux roses caché derrière les coulisses. Un tel phénomène fait la lumière sur toute la collection de ces pseudos phénomènes paranormaux. C'est une arme fondamentale et puissante, présente dans tout arsenal sceptique car il permet de démasquer tous ces imposteurs.
Magicalement, Francky Randsone
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Franck
19 nov. 2018
Lecture à froid :
Le terme cold reading fait référence à un ensemble de techniques utilisées par les manipulateurs professionnels pour modifier le comportement d'un sujet ou pour l'amener à croire que le manipulateur possède certaines habiletés qui lui permettent mystérieusement de connaître des choses à son sujet.
Cette technique va plus loin que les outils habituels de la manipulation que sont la suggestion et la flatterie.
Dans le cold reading , les vendeurs, les hypnotiseurs, les champions de la publicité, les prédicateurs, les escrocs, et certains thérapeutes tablent sur la tendance d'un sujet à trouver plus de signification dans une situation qu'il n'y en a réellement.
Le désir de donner un sens à nos expériences nous conduit parfois à de merveilleuses découvertes, mais parfois aussi à d'incroyables sottises.
Le manipulateur sait que la personne qu'il a devant lui a tendance à trouver un sens à quoi que ce soit qu'il pourra lui dire, peu importe le degré d'improbabilité.
Il sait également que les gens sont généralement centrés sur eux-mêmes, que nous avons tendance à avoir des opinions irréalistes sur nous-mêmes et que nous acceptons généralement des descriptions qui ne reflètent pas ce que nous sommes ou même, ce que nous pensons que nous sommes, mais plutôt comment nous aimerions être ou même ce que nous pensons que nous devrions être.
Il est aussi conscient que, parmi plusieurs affirmations qu'il pourra faire à votre sujet, et que vous rejetterez parce qu'inadéquates, il y en aura au moins une que vous reconnaîtrez comme vraie; il sait que vous vous souviendrez de ses bons coups, et que vous oublierez les mauvais.
De plus, un bon manipulateur peut faire une lecture d'un parfait étranger, qui fera que celui-ci aura l'impression que le manipulateur possède un pouvoir spécial.
Par exemple, Bertram Forer ne vous a jamais rencontré, lecteur, pourtant il peut vous offrir une lecture à froid de vous-même : Certaines de vos aspirations ont tendance à être très irréalistes. Vous êtes parfois extroverti, affable, sociable, alors qu'à d'autres moments vous êtes introverti, circonspect, réservé.
Vous trouvez peu sage d'être trop franc en vous révélant aux autres tel que vous êtes.
Vous tirez une certaine fierté d'être un esprit indépendant et vous ne vous rangez à pas l'opinion des autres sans preuves satisfaisantes.
Vous préférez une certaine quantité de changement et de variété, et vous êtes insatisfait lorsque vous vous sentez limité et restreint.
Par moment, vous avez des doutes sérieux sur le fait que vous ayez pris la bonne décision ou posé le bon geste.
Malgré une apparence de discipline et de contrôle de vous-même, vous êtes souvent anxieux et insécure intérieurement.
Votre vie sexuelle présente certains problèmes.
Même si vous avez certaines faiblesses de personnalité, vous êtes généralement capable de le compenser.
Vous avez un grand potentiel inutilisé que vous n'avez pas encore appris à canaliser à votre avantage. Vous pratiquez facilement l'autocritique.
Vous avez un grand besoin d'être aimé et admiré par les autres.
Voici une autre lecture :
Vos proches vous ont exploité.
Votre honnêteté fondamentale vous a nui.
Vous avez eu plusieurs opportunités que vous n'avez pas saisies parce que vous refusez d'écraser les autres.
Vous aimez lire des livres et des articles pour améliorer votre esprit.
En fait, si vous ne travaillez pas en relation d'aide, vous devriez.
Vous avez une grande capacité de compréhension des problèmes d'autrui et vous êtes capable de sympathiser. Mais vous pouvez être ferme lorsque confronté à l'obstination et à la stupidité crasse.
L'application de la loi est un autre domaine que vous maîtrisez bien.
Vous avez un fort sens de la justice.
Cette dernière lecture était de l'astrologue Sydney Omarr. I
l ne vous a jamais rencontré et cependant il connaît tant de choses à votre sujet (Flim-Flam!, p. 61). La première était tirée par Forer d'un livre d'astrologie populaire.
L'esprit humain demeure toujours sélectif.
Nous choisissons et retenons les informations dont nous nous souviendrons selon la signification que nous leur donnons.
D'un côté, nous agissons ainsi à cause de ce que nous croyons ou voulons croire.
D'un autre côté, nous agissons ainsi pour donner un sens à notre vécu.
Nous ne sommes pas manipulés simplement parce que nous sommes crédules et influençables ou seulement parce que les signes et symboles du manipulateur sont vagues et ambigus.
Même lorsque les signes sont clairs et que nous sommes sceptiques, nous sommes susceptibles d'être manipulés.
En fait, il se pourrait même que des personnes particulièrement brillantes aient plus de chances d'être manipulés lorsque le langage est clair et leur réflexion logique.
Pour faire les liens que le manipulateur veut que vous fassiez, vous devez penser d'une façon logique.
Ce ne sont pas toutes les lectures à froid qui sont faites par des manipulateurs malhonnêtes. Certaines lectures sont faites par des astrologues, graphologues, liseurs de tarot et voyants qui pensent vraiment avoir des pouvoirs paranormaux.
Ils sont aussi impressionnés par l'exactitude de leurs prédictions que leurs clients.
Nous devrions nous rappeler, cependant, que, comme les scientifiques peuvent parfois avoir tort, les pseudo-scientifiques et les charlatans peuvent parfois avoir raison.
Il semble y avoir trois facteurs communs dans ces sortes de lectures. L
e premier facteur implique la pêche aux détails.
Le voyant dit quelque chose de vague et subjectif, par exemple : Je ressens quelque chose de fort à propos de janvier.
Si le sujet répond, positivement ou négativement, le voyant jouera sur cette réponse.
Par exemple, si le sujet répond Je suis né en janvier ou Ma mère est morte en janvier , le voyant répondra Oui, c'est ça , ou n'importe quoi qui renforcera l'idée qu'il avait une idée précise de la chose.
Si le sujet répond négativement, par exemple : Je ne vois rien de spécial au sujet de janvier, le voyant répondra : Oui, je vois que vous avez effacé un souvenir de votre mémoire.
Vous ne voulez pas qu'on vous le rappelle. Quelque chose de douloureux en janvier, oui, je le sens. Dans le bas du dos (pêche aux détails)…oh, maintenant c'est dans le cœur (on pêche encore)…humm, on dirait qu'il y a une douleur aiguë dans la tête (pêche toujours!)…ou dans le cou (ça finira bien par mordre… !!)
Si le sujet ne donne aucune réponse, le voyant peut passer à autre chose, après avoir implanté fermement dans l'esprit de tout le monde qu'il a réellement vu quelque chose, mais que l'esprit du sujet l'empêche d'en savoir plus.
Si le sujet donne une réponse positive à un des lancers de ligne, le voyant renforce l'idée : Oui, je le vois très clairement, maintenant. La sensation qui vient du cœur est de plus en plus forte.
La pêche aux détails est un art véritable et je ne doute pas une seconde qu'elle est mieux faite par quelqu'un qui croit véritablement avoir des pouvoirs psychiques que par un fraudeur.
La malhonnêteté et le côté forcé du fraudeur seront reconnus par plusieurs personnes intelligentes, mais même quelqu'un de très brillant pourra se faire prendre par un voyant sincère. Une autre caractéristique de ces lectures est que toutes les affirmations initiales sont faites d'une façon très vague Je ressens une impression de chaleur dans l'entrejambe, ou sous une forme interrogative J'ai l'impression que vous avez des sentiments très forts pour une personne dans cette pièce. Est-ce que je me trompe? La plupart des affirmations plus précises sont faites par le sujet lui-même. Finalement, les affirmations que le voyant aura faites et qui s'avéreront inexactes seront oubliées par le sujet et l'assistance.
On retiendra plutôt les succès apparents, qui donnent l'impression générale que wow, comment aurait-elle pu savoir tout cela, c'est une voyante! Le même phénomène de suppression de l'évidence contraire et la pensée sélective sont tellement prédominants dans toutes les sortes de démonstrations de voyance que cela semble être relié à un très vieux principe de psychologie : on ne voit que ce qu'on veut bien voir.
Voir aussi: Apophénie, Aveuglement, Biais de confirmation, Effet Forer, Hot reading, Lecture tiède, Médium, Paréidolie, Pensée sélective, Prendre ses désirs pour la réalité, Renforcement communautaire, Test de Rorschach, Validation subjective et Voyant.
Magicalement, Francky Randsone
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Franck
19 nov. 2018
L'effet Barnum Par Serge Ciccotti
Si vous appréciez les tests, alors faites celui-ci :
1. Prenez une feuille de papier et faites une colonne de 1 à 10 : 1 2 3 ...
2. Suivez ensuite les instructions en répondant le plus spontanément possible :
• En face du chiffre 1, écrivez le chiffre de votre jour de naissance.
• A côté des chiffres 2 et 6, inscrivez le nom d'une personne du sexe opposé que vous connaissez.
• A côté des chiffres 3, 4 et 5, écrirez le nom de personnes proches (ami, parents, etc.).
• Ecrivez quatre titres de chansons en 7, 8, 9 et 10 (une seule chanson à la fois).
Résultats du test :
Si le nombre que vous avez mis en face de « 1 » est un nombre pair, vous êtes une personne capable de fournir beaucoup d'efforts.
S'il est impair, vous avez un grand sens des responsabilités.
Vous partagez beaucoup de points communs avec la personne n° 2.
Celle que l'on trouve en n° 6 est une personne que vous appréciez beaucoup mais que vous ressentez comme problématique.
Vous tenez particulièrement à la personne en n° 3.
Le nom placé en n° 4 est celui d'une personne dont vous connaissez des situations particulièrement compliquées de sa vie.
La chanson n° 7 est celle qui s'associe avec la personne en n° 2.
Le titre en n° 8 est la chanson pour la personne en n° 6.
La chanson donnée en 9 est celle qui en dit le plus sur votre état d'esprit en ce moment.
La chanson placée en 10 est celle qui révèle vos sentiments généraux par rapport à la vie.
Etes-vous d'accord avec ces résultats ? Beaucoup de personnes le sont...
En cherchant bien, vous avez certainement dû trouver dans la chanson en n° 7 et en n° 9 des éléments qui correspondent aux résultats du test (état d'esprit du moment, association avec la personne en n° 2, etc.).
Hélas, ne soyez pas trop déçu, ce petit jeu n'a évidemment aucune valeur.
Il illustre simplement à quel point nous arrivons à interpréter des informations vagues et floues (les résultats du test) et à leur donner du sens.
Nous sommes capables, à partir de suppositions incohérentes, d'accepter des interprétations sur nous-mêmes et de trouver en plus qu'elles ont du sens.
Ce phénomène a été mis en évidence par le psychologue Forer (1949).
Il nommera "Effet Barnum1, cette tendance des gens à accepter une vague description de personnalité comme s'appliquant de manière précise à eux-mêmes sans se rendre compte que cette même description pourrait s'appliquer aussi bien à n'importe qui...
Afin de valider son hypothèse, Forer (1949) fit passer un test de personnalité à chacun de ses étudiants. Il jeta les résultats à la poubelle et recopia le texte d'une analyse de personnalité qu'il trouva sous la rubrique "astrologie" d'un magazine.
Quelques jours plus tard, il remit à chacun de ses élèves le compte rendu suivant :
"Tu as besoin d'être aimé et admiré, et pourtant tu es critique avec toi-même.
Tu as certes des points faibles dans ta personnalité, mais tu sais généralement les compenser.
Tu as un potentiel considérable que tu n’as pas tourné à ton avantage.
A l'extérieur tu es discipliné et tu sais te contrôler, mais à l'intérieur tu as tendance à être préoccupé et pas très sûr de toi-même.
Parfois tu te demandes sérieusement si tu a pris la bonne décision ou fait ce qu'il fallait.
Tu préfères une certaine dose de changement et de variété, et deviens insatisfaite si on t’entoure de restrictions et de limitations.
Tu te flatte d'être un esprit indépendant et tu n'acceptes l'opinion d'autrui que dûment démontrée. Tu penses qu'il est maladroit de se révéler trop facilement aux autres.
Par moment tu es très extraverti, bavarde et sociable, tandis qu'à d'autres moments tu es introvertie, circonspecte, et réservée.
Forer leur demanda de noter cette évaluation entre 0 et 5, afin de savoir à quel point ils trouvaient que le résultat du test reflétait bien leur personnalité.
Bien entendu, les étudiants ignoraient que tout le monde avait eu le même compte-rendu.
Forer fut impressionné par les résultats.
En effet, la moyenne de 4,2 révéla un accord très important !
Cette expérience a été répliquée de nombreuses fois, toujours avec autant de succès.
Ainsi, Ulrich, Strachnick et Stainton (1963) constatèrent que sur 57 personnes, 53 avaient estimé que le bilan qui leur avait été remis constituait une excellente interprétation de leur personnalité. A ceci près que dans cette étude, les chercheurs remarquèrent un fait troublant : bien qu'après l'expérience, les sujets aient eu connaissance que l'attribution des profils était identique pour tous (débriefing), certains continuèrent à persister dans "l'effet Barnum".
Un sujet rapporta même la phrase suivante : "Je crois que dans mon cas, cette interprétation s'adapte individuellement car il y a beaucoup trop de facettes qui me correspondent pour que cela puisse être une généralisation" (p. 833).
Comment expliquer l'effet Barnum ? Et bien selon Dickson et Kelly (1985) qui ont étudié la totalité des recherches dédiées à ce phénomène, il semble d'abord que nous aimions particulièrement la flatterie et les discours qui nous valorisent.
Ainsi, il ressort des différentes études que les traits de caractère qui nous avantagent soient plus facilement acceptés comme une description précise de notre personnalité que les traits désavantageux.
Faites vous-même l'expérience, dites par exemple à quelqu'un : "Je trouve que tu as un grand sens de la justice, n'est-ce pas ?". Vous verrez que la réponse sera toujours : "Oui, c'est vrai...".
Dans les recherches sur l'effet Barnum, les analyses de personnalité donnent aux sujets l'illusion d'un portrait nuancé reposant sur une description vague de traits et de leur contraire.
L'esprit humain comble alors la description en y projetant ses propres images et en ne retenant que ce qui l'arrange. De plus, nous cherchons toujours à obtenir des informations sur soi afin de nous construire ou de compléter la représentation que nous nous faisons de nous-même, ce qui n'est pas chose facile.
Aussi dès que des informations extérieures nous permettent d'assouvir ce besoin d'information à notre égard, nous avons tendance à les accepter surtout si nous croyons aux méthodes qui les révèlent.
Ainsi, les études scientifiques de certaines pratiques comme l'astrologie, la numérologie, la graphologie ou la chiromancie montrent qu'elles ne constituent en rien des outils valides pour déterminer la personnalité.
Pourtant, la plupart de leurs clients sont satisfaits et convaincus de leur précision car elles semblent donner des analyses précises.
La recherche de Dickson et Kelly montre également que l'effet Barnum est davantage présent chez les personnes qui possèdent un grand besoin d'approbation ou encore une tendance autoritaire. Le danger avec l'effet Barnum c'est que nous risquons de trouver pertinent n'importe quelle méthode d'évaluation de la personnalité, d'accepter des déclarations hasardeuses voire fausses sur nous-mêmes, si tant est que nous les considérions suffisamment positives ou flatteuses.
Une fausse description de notre personnalité peut nous paraître précise et spécifique alors qu'elle est vague et qu'elle peut s'adapter à de nombreuses personnes.
Conclusion Trouvez-vous que les tests de personnalité 2 que l'on trouve dans les magazines populaires correspondent à votre personnalité ?
Pensez-vous tout autant que votre horoscope ou que votre thème numérologique reflète ce que vous êtes ?
Si vous répondez oui, alors vous êtes victime de "l'effet Barnum"...
Le cold reading utilise aussi des grilles de lecture de la personnalité..il en existe de nombreuses permettant de «cataloguer» les individus pour pouvoir ensuite faire une description de leur caractère..tempérament..personnalité.. Mais petit souci..elles requièrent un minimum de contact préalable avec le sujet par une observation de leurs comportements en public et une écoute attentive de leurs propos..Ce n'est pas un véritable problème lorsque le cold reading est utilisé en consultation par des «medium» ou des «voyants»..par contre dans un spectacle de mentalisme..dont le but est de divertir..le mentaliste fait généralement participer des inconnus..
Bien entendu il pourra utiliser des formulations et des affirmations assez abstraites pour donner l'impression qu'il cerne parfaitement la personnalité de l'individu et ensuite réaliser un cold reading plus precis sur ce que vit..a vécu ou vivra la personne..tout en agrementant le tout de petits détails que seul la personne semblait pouvoir connaitre...grâce aux différentes techniques que Franky à très bien exposé dans ses articles...Face à des inconnus..le plus difficiles c'est les premières «visions»..Quoi dire sur cette personne qui puisse d'entrée avoir de l'impact..qui suscite chez lui une série de «oui..c'est vrai !» alors que vous ne la connaissez ni d'Adam et encore moins d'Eve ?..sur quelle grille de lecture se baser ?..La solution acquérir quelques notion de base en Morphopsychologie qui permet de déduire la personnalité d'un individu grâce à la forme de son visage..ce n'est pas une science exacte..mais elle permet une approche assez pertinente de la personnalité..Si vous savez reconnaître par exemple la morphologie d'un extraverti ou celle d'un introverti et que vous avez mémoriser ses caractéristiques..il vous sera facile de commencer votre «lecture»..de sa personnalité..pour ensuite enchaîné vers un cold reading plus précis....
Si vous avez l'occasion de laisser traîner vos yeux et votre regard parmis les invités..avant votre démonstration de mentalisme..il existe une grille de lecture des comportements humains que je trouve fort pertinente..ce sont les Metaprogrammes de la Programmation Neuro Linguistique...
Voilà ! Voiloup!....
Cordialement...
Merci Franky..excellent article..
Cold reading ou comment tout savoir sur tout le monde :
Vous sortez d'une consultation chez un voyant et vous êtes abasourdi, sur le cul ! Celui-ci savait un nombre incroyable de choses sur vous que personne d'autre ne sait et d'autres faits qu'il ne pouvait deviner. La seule explication valable que vous trouvez est qu'une espèce de perception extra-sensorielle existe et est forcément impliquée. Comment expliquer cela autrement ? Si une telle histoire ne vous est jamais arrivée, probablement quelqu'un a dû un jour vous tenir des propos identiques du genre : "ce voyant, cet astrologue, est vraiment un bon...", "il savait tout, il voyait plein de trucs..." etc. Cependant il n'est pas nécessaire d'en appeler à une perception paranormale, au-delà des sens humains communs, pour expliquer le phénomène. La psychologie humaine et une vraie technique éprouvée appelée "cold reading" (lecture à froid) peuvent tout à fait produire les mêmes résultats, comme si on lisait dans votre esprit et que votre futur était prédit. Le cold reading est une technique utilisée par les tarologues (ceux qui lisent dans les tarots), les voyants, médiums, chiromanciens, iridologues, astrologues (bref, toute la panoplie des charlatans) et même les vendeurs, pour recueillir la moindre information sur un sujet-client. Le procédé commence par une observation attentive, associées à une bonne connaissance des statistiques et de la nature humaine de la population. En partant de ces points de départ, des formulations assez générales sont faites, formulations qui sont probablement vraies pour presque tout le monde (comme celles-ci). Le retour (feedback) visuel ou verbal du sujet étudié est alors utilisé pour poursuivre vers des affirmations de plus en plus précises tout en laissant de côté les voies sans issues, et ceci sans arrêt, en aiguisant les conjectures initiales vers des conclusions de plus en plus exactes. Dans les mains d'un expert, la technique peut être terriblement efficace et réussir sans problèmes ... presque surnaturelle. Le cold reading n'est pas un simple truc, mais une addition de différentes méthodes dans l'unique but de glaner des informations étonnamment exactes sur la personnalité du sujet et de ses problèmes, avec un effort apparemment invisible, imperceptible. Par définition, ces informations sont ramassées sur le tas pendant la conversation, grâce à une observation vive et une bonne mémoire. Au contraire, les termes anglophones "hot reading" (lecture "à chaud") s'appliquent à l'information recueillie avant le contact visuel ou physique, habituellement par le canal de bases de données spéciales, ou de sources médiatiques. Les "lecteurs à froid", eux, n'ont pas besoin de compter sur de telles sources. Tout ce dont ils ont besoin est d'une interaction avec le sujet. Avant chaque échange, la plupart des spécialistes de cette technique possèdent déjà une information de base reposant sur une connaissance des probabilités et des dénominateurs communs de la condition humaine. Les probabilités et les statistiques s'immiscent dans ce schéma d'une manière aussi simple et banale qu'une connaissance, par exemple, que la plupart des noms masculins dans notre culture commencent par la lettre "J" ou "F", alors que la plupart (ou beaucoup statistiquement) de prénoms féminins débutent par un "C". Ceci sera traduit par une affirmation du genre "je vois une femme dans votre vie, son nom commence par un C". Un autre exemple de cette manipulation sera "Je vois des palmiers près de l'eau". Si le sujet habite dans le nord et semble un minimum fortuné, il y aura une forte probabilité pour que celui-ci ait prévu de partir en vacances, et le "devin" aura vu juste, plus spécialement encore s'il n'existe aucune limitations temporelles comme le passé ou le futur, ou peut-être la vision se réfèrera-t-elle à un ami du sujet. Par exemple, après avoir eu connaissance de votre date de naissance (1969) et donc connaissance des prénoms les plus communs de votre tranche d'âge (Christophe, Laurent, Philippe, Stéphane, Eric pour les garçons et Nathalie, Valérie, Isabelle, Sandrine, Sylvie pour les filles), une discussion pourrait prendre cette forme - Je vois une Isabelle près de vous. - Oui, mais pas trop ... - Mais aussi une Valérie ? - C'est une amie... - Oui c'est ça, Valérie, elle sera proche de vous dans les mois à venir. A tâtonner de la sorte à droite et à gauche, on tombe forcément juste à un moment ou à un autre. - Connaissez-vous quelqu'un dont le prénom commence par un S ? - Pas particulièrement... - Non, plutôt un L ? - Oui mais il n'est pas vraiment proche... - En fait il s'agirait d'un C... - Oui. - ...comme Christophe - Tout à fait, il s'agit d'un collègue et ami, nous sommes allés à l'école ensemble. Nous travaillons ensemble depuis 15 ans maintenant. - Oui, c'est bien de lui qu'il s'agit, il évoluera dans son métier. - Effectivement, il devrait passer contremaître (évidemment, il y a de grandes chances : avec 15 ans de métier dans la même boite) Les hypothèses et suppositions sur les motivations et les désirs touchant ou stimulant la plupart des êtres humains vont ensuite aider ces pseudo-voyants, ces "cold readers" (lecteurs à froid), dans leurs prédictions. La plupart des gens seraient d'accord avec cette description : "Je vois que vous avez un (ou des) problème financier qu'il vous faut régler". Qui n'en a pas ? Le mot "financier" peut tout aussi facilement être remplacé par "sexuel" ou "travail" ou "relationnel" et rester valide pour pratiquement tout le monde. En outre, celui-ci se doute bien que si vous venez le voir, c'est qu'il y a quelque-chose dans votre vie qui ne va pas et que vous voudriez bien éclaircir ou prévoir. Va-t-on voir son médecin quand tout va bien ? Les cold readers commencent par recueillir le maximum de renseignements sur l'individu qu'il leur est possible : les vêtements, la façon de discuter, l'âge apparent, le physique, le statut socio-économique et les manières. Même les yeux et les mains peuvent devenir des indices. Pendant cette première évaluation, le voyant compétent fera rapidement la part des classifications possibles dans lesquelles le sujet pourra entrer. De ces déductions préliminaires, une seule prédiction exacte peut être faite, mais il n'est pas encore temps pour plus de précision. Ces suppositions initiales sont alors testées dans des déclarations générales touchant légèrement des problèmes probables, attendant à chaque fois les réactions du sujet en retour. C'est ensuite l'étape cruciale. Les réactions des clients guident alors le pseudo devin dans ses déclarations et affirmations, en lui permettant d'aller du tout général au plus spécifique, le feedback du sujet le dirige vers des affirmations de plus en plus précises sur ce qui inquiète le client, lui permettant d'abandonner les impasses ou les mauvaises hypothèses. Comme de plus en plus d'affirmations justes et précises sont réalisées, le client devient de plus en plus convaincu que le cold reader devine effectivement la vérité par quelques moyens extra-sensoriels. Le feedback, le retour de l'information, la réaction du client, est la manne, le filon du cold reader, s'il est à court de rétroaction il existe quelques méthodes efficaces pour soutirer quelques réactions, comprenant le bluff et une "lecture des muscles". Le bluff se cache derrière des déclarations subtiles destinées à suggérer une réaction. Elles peuvent comprendre des remarques comme "J'ai le sentiment que ..." ou "je veux dire que ..." etc. Ce ne sont pas des questions directes mais elles peuvent être vraiment efficaces pour engendrer une réponse. Le plus souvent, la personne ne se rend même pas compte qu'elle a répondu à ces "questions". Après un délai variable, le pseudo-voyant répètera ce qu'il vient juste d'apprendre, à la grande stupéfaction de son auditoire. Le retour d'information verbal, le bluff et les autres stratagèmes aident à expliquer le succès phénoménal des hotlines sur la voyance, industrie générant des millions de chiffre d'affaire. Le feedback visuel n'est pas vital pour les praticiens expérimentés de cette forme de manipulation, le feedback verbal seul souvent suffit à fournir assez d'informations tellement les sujets qui appellent sont semblables à des livres virtuellement ouverts. Privé de ce feedback, le processus de cold reading s'arrêterait. La "lecture des muscles" est un autre outil pour subrepticement amasser de l'information. Cela demande un contact direct avec la personne étudiée, soit en tenant sa main ou un bras ou en touchant quelque-chose que porte le client comme un mouchoir. Un contact comme celui-ci permet la "lecture" des mouvements musculaires involontaires pouvant être utilisés pour mesurer les réactions des clients. Ces réactions informent le "lecteur à froid", lui font savoir s'il "brûle" ou s'il s'éloigne, ce qui lui permet de partir d'affirmations générales vers de plus détaillées. Ces diseurs de bonne aventure savent parfaitement qu'un certain aspect de la psychologie humaine les aidera dans leur effort. Un phénomène, appelé la "validation subjective" ou la mémoire sélective, joue un rôle très important. Il est responsable du fait que l'on se souvient des évènements significatifs et qu'on a tendance à oublier ceux qui sont insignifiants ou défavorables. Chaque assertion du voyant qui se révèlera exacte sera facilement retenue et le grand nombre de celles qui sont tombées à côté sera oublié. L'effet Forer s'associe à la mémoire sélective mais est encore plus conforme au scénario du cold reading. Il établit qu'en général, lorsqu'on est décrit par quelqu'un qui ne nous connaît pas, comme un voyant ou un astrologue, on ferme les yeux sur les affirmations inexactes et les déclarations en général sont considérées comme justes et précises. Ces phénomènes psychologiques bien connus tendent à fausser la mémoire des évènements passés et les empêchent d'être replacés dans leur contexte réel.
Voici les 13 conseils de Ray Hyman qui vous feront exceller dans la fonction du cold reading et vous donneront des pouvoirs étonnants :
1. Rappelez-vous que l'ingrédient clé d'une lecture à froid réussie est d'abord la confiance du sujet. Si vous semblez et agissez d'une manière qui montre que vous êtes convaincu par ce que vous faîtes et que vous y croyez fermement, vous serez même en mesure de vendre une mauvaise prédiction ou lecture à votre victime. Un des dangers cependant de jouer ce rôle et que vous pourriez vous-même vous mettre à croire que vous prédisez réellement le véritable caractère de votre client !
2.
aîtes une utilisation créative et intelligente des dernières statistiques, sondages ou enquêtes Ces dernier(e)s peuvent vous fournir plus d'informations à propos de ce que chaque CSP de notre société croit, fait, veut, se soucie, etc. Par exemple : si vous êtes certain des origines de votre sujet, de son niveau d'éducation, de la religion ou profession de ses parents, vous détenez des informations qui pourront vous permettre de prédire avec une forte probabilité de réussite ses intentions de vote et ses attitudes en ce qui concerne plusieurs sujets.
3. Mettez en scène votre don de voyance. Restez modeste quant à vos talents. Ne faites pas de déclarations exagérées. Vous mettrez ainsi votre victime en confiance. Vous ne faites pas un concours de perspicacité : vous avez le pouvoir de prédire sa vie, son caractère, qu'il ou elle croit en vous ou non. 4.
Obtenez au préalable la coopération de votre sujet. Comprenez bien que le succès de votre don dépend autant de la participation de votre sujet que de vos efforts. (Après tout, vous avez derrière vous une carrière splendide de voyant, vous n'êtes pas à l'essai, votre client si !). Affirmez qu'à cause parfois de la barrière et des difficultés du langage et de la communication, vous pourriez ne pas toujours être clair dans la signification de ce que vous dites (un peu comme les psychanalystes qui se cachent derrière un langage obscur pour dire des banalités ou dire n'importe quoi). Dans ce cas, le sujet devra s'efforcer d'ajuster la lecture que vous ferez à sa propre vie. Servez-vous de ces deux esquives éprouvées : premièrement vous avez un alibi au cas ou votre lecture ne passe pas : c'est forcément de la faute du sujet, pas la vôtre ! Secondement, le sujet doit s'efforcer d'ajuster vos banalités et vos généralités à ses conditions de vie particulières. Plus tard, quand il se souviendra de votre consultation, il vous créditera d'autant plus des détails vrais que vous avez effectivement donnés. C'est crucial. Votre révélation sera couronnée de succès seulement si le sujet reste actif. Le bon voyant est celui qui, délibérément ou inconsciemment, force le sujet à chercher dans son esprit un sens à ses déclarations.
5. Utilisez un accessoire comme des Tarots, une boule de cristal, la paume de la main, etc... Le recours à un support a deux buts. Premièrement, cela ajoute une certaine "atmosphère" à la consultation. Ensuite, (et le plus important) cela vous donne le temps de réfléchir à votre prochaine question et/ou déclaration et de la formuler. Au lieu de juste être assis là, pensant à ce que vous allez dire, vous pouvez vous mettre à vous concentrer sur vos cartes, sur votre boule de cristal... Vous pouvez choisir de tenir la/les mains de votre sujet. Cela vous aidera à sentir ses réactions face à vos affirmations. Attention ! Si vous utilisez la chiromancie, vous devrez étudier un peu afin d'en connaître la terminologie. Cela vous autorisera quelques égarements d'un semblant d'intelligence et de vous concentrer rapidement sur les intérêts de votre client : "voulez-vous que l'on se concentre sur votre ligne de coeur ou votre ligne de richesse ?"
6. Ayez un stock de phrases toutes faîtes prêts à l'emploi. Même durant une consultation de cold reading, un saupoudrage léger de phrases toutes faîtes et banales apportera du corps à votre ouvrage et vous aidera à boucher les trous et à faire du remplissage pendant que vous penserez à des formulations plus précises. Utilisez-les pour commencer. La paume de la main, les tarots et autres manuels de diseurs de bonne aventure sont des sources intéressantes de bonnes phrases. 7. Ouvrez bien les yeux ! Servez-vous de vos autres sens tout autant. Evaluez votre sujet en observant ses vêtements, bijoux, manières et discours. Même une évaluation grossière peut vous fournir les bases d'une bonne consultation. Regardez donc prudemment les réponses de votre sujet à vos déclarations. Vous apprendrez rapidement à reconnaître lorsque vous aurez fait mouche !
8. Allez à la pêche. C'est un bon moyen pour obtenir du sujet qu'il vous parle de lui. Ensuite vous reformulez ce qui a été dit et le répétez à votre client. Un des moyens pour aller à la pêche est d'exprimer chaque déclaration comme une question puis d'attendre la réponse. Si la réponse ou la réaction est positive, vous transformez votre formulation initiale en affirmation positive. Souvent d'ailleurs le sujet répond lui-même à la question implicitement. Plus tard, il (ou elle) oubliera avoir été la source de l'information. En faisant vos assertions sous forme de questions, vous forcez le sujet à chercher dans sa mémoire et à retrouver des exemples spécifiques collant à votre déclaration générale.
9. Apprenez à être à l'écoute Pendant votre consultation votre client interviendra pour parler d'incidents que vous aurez touchés du doigt. Le bon voyant autorise son client à parler autant qu'il veut et comme il veut. On peut parfois voir des voyants qui n'ouvrent pratiquement pas la bouche parce que leur sujet aura parlé 75% du temps. Ces derniers vous diront ensuite que leur voyant est exceptionnel et qu'il sait tout ! Le fait est que souvent, ceux qui vont voir un voyant le font parce qu'ils cherchent quelqu'un à qui parler de leurs problèmes et ont souvent déjà décidé de ce qu'ils allaient faire, ils ont simplement besoin d'une confirmation de leurs choix ou d'un soutien dans leurs actes.
10. Dramatisez votre lecture Restituez le peu d'information que vous avez avec grandeur. Faites-en beaucoup. Prenez des images pour exprimer chaque révélation. N'ayez pas peur d'être un peu acteur.
11. Donnez toujours l'impression que vous en savez plus que ce que vous dites. Le bon "lecteur à froid", tout comme le médecin de famille, agit toujours comme s'il en savait plus. Une fois que vous aurez persuadé votre sujet que vous savez telle chose, telle information, que nous pouviez pas savoir (normalement), le sujet admettra que vous savez tout. A ce moment, il s'ouvrira et se confiera.
12. N'ayez pas peur de flatter votre client à chaque occasion Un sujet occasionnel protestera. Dans ce cas, vous pouvez ajouter : "Vous êtes toujours méfiant envers ceux qui vous flattent. Vous ne pouvez pas croire que si quelqu'un dit du bien de vous, il le fasse gratuitement sans avoir une petite idée derrière la tête."
13. Et souvenez-vous de la règle d'or : toujours dire au sujet ce qu'il veut entendre ! Un exemple classique est fourni dans le livre de James Randi, "Flim Flam". Peter Hurkos étonnait les gens avec son pouvoir de pronostics. Des détails intimes étaient révélés, persuadant ses clients de la réalité de ses pouvoirs. Deux de ces personnes furent invitées par Randi à visionner une cassette vidéo de leur séance avec Hurkos. Il a été découvert qu'en comptant concrètement ce que ce soi-disant médium avait déclaré, il obtenait en moyenne une affirmation correcte sur
14. La mémoire sélective les avait conduits à passer à la trappe tous les loupés pourtant évidents et les mauvaises conjectures manifestes pour ne laisser dans leur esprit que l'empreinte des coups réussis. Ce phénomène est si puissant que même lorsque les gens sont informés de son existence et de sa réalité psychologique, ils croient encore que seuls les pouvoirs du voyant lui ont permis de voir quelque chose. La connaissance de la technique du cold reading est essentielle pour le sceptique. Il lève ce voile de mystère de ces prétendus voyants et médium, et révèle en fait le pot aux roses caché derrière les coulisses. Un tel phénomène fait la lumière sur toute la collection de ces pseudos phénomènes paranormaux. C'est une arme fondamentale et puissante, présente dans tout arsenal sceptique car il permet de démasquer tous ces imposteurs.
Magicalement, Francky Randsone
Lecture à froid :
Le terme cold reading fait référence à un ensemble de techniques utilisées par les manipulateurs professionnels pour modifier le comportement d'un sujet ou pour l'amener à croire que le manipulateur possède certaines habiletés qui lui permettent mystérieusement de connaître des choses à son sujet.
Cette technique va plus loin que les outils habituels de la manipulation que sont la suggestion et la flatterie.
Dans le cold reading , les vendeurs, les hypnotiseurs, les champions de la publicité, les prédicateurs, les escrocs, et certains thérapeutes tablent sur la tendance d'un sujet à trouver plus de signification dans une situation qu'il n'y en a réellement.
Le désir de donner un sens à nos expériences nous conduit parfois à de merveilleuses découvertes, mais parfois aussi à d'incroyables sottises.
Le manipulateur sait que la personne qu'il a devant lui a tendance à trouver un sens à quoi que ce soit qu'il pourra lui dire, peu importe le degré d'improbabilité.
Il sait également que les gens sont généralement centrés sur eux-mêmes, que nous avons tendance à avoir des opinions irréalistes sur nous-mêmes et que nous acceptons généralement des descriptions qui ne reflètent pas ce que nous sommes ou même, ce que nous pensons que nous sommes, mais plutôt comment nous aimerions être ou même ce que nous pensons que nous devrions être.
Il est aussi conscient que, parmi plusieurs affirmations qu'il pourra faire à votre sujet, et que vous rejetterez parce qu'inadéquates, il y en aura au moins une que vous reconnaîtrez comme vraie; il sait que vous vous souviendrez de ses bons coups, et que vous oublierez les mauvais.
De plus, un bon manipulateur peut faire une lecture d'un parfait étranger, qui fera que celui-ci aura l'impression que le manipulateur possède un pouvoir spécial.
Par exemple, Bertram Forer ne vous a jamais rencontré, lecteur, pourtant il peut vous offrir une lecture à froid de vous-même : Certaines de vos aspirations ont tendance à être très irréalistes. Vous êtes parfois extroverti, affable, sociable, alors qu'à d'autres moments vous êtes introverti, circonspect, réservé.
Vous trouvez peu sage d'être trop franc en vous révélant aux autres tel que vous êtes.
Vous tirez une certaine fierté d'être un esprit indépendant et vous ne vous rangez à pas l'opinion des autres sans preuves satisfaisantes.
Vous préférez une certaine quantité de changement et de variété, et vous êtes insatisfait lorsque vous vous sentez limité et restreint.
Par moment, vous avez des doutes sérieux sur le fait que vous ayez pris la bonne décision ou posé le bon geste.
Malgré une apparence de discipline et de contrôle de vous-même, vous êtes souvent anxieux et insécure intérieurement.
Votre vie sexuelle présente certains problèmes.
Même si vous avez certaines faiblesses de personnalité, vous êtes généralement capable de le compenser.
Vous avez un grand potentiel inutilisé que vous n'avez pas encore appris à canaliser à votre avantage. Vous pratiquez facilement l'autocritique.
Vous avez un grand besoin d'être aimé et admiré par les autres.
Voici une autre lecture :
Vos proches vous ont exploité.
Votre honnêteté fondamentale vous a nui.
Vous avez eu plusieurs opportunités que vous n'avez pas saisies parce que vous refusez d'écraser les autres.
Vous aimez lire des livres et des articles pour améliorer votre esprit.
En fait, si vous ne travaillez pas en relation d'aide, vous devriez.
Vous avez une grande capacité de compréhension des problèmes d'autrui et vous êtes capable de sympathiser. Mais vous pouvez être ferme lorsque confronté à l'obstination et à la stupidité crasse.
L'application de la loi est un autre domaine que vous maîtrisez bien.
Vous avez un fort sens de la justice.
Cette dernière lecture était de l'astrologue Sydney Omarr. I
l ne vous a jamais rencontré et cependant il connaît tant de choses à votre sujet (Flim-Flam!, p. 61). La première était tirée par Forer d'un livre d'astrologie populaire.
L'esprit humain demeure toujours sélectif.
Nous choisissons et retenons les informations dont nous nous souviendrons selon la signification que nous leur donnons.
D'un côté, nous agissons ainsi à cause de ce que nous croyons ou voulons croire.
D'un autre côté, nous agissons ainsi pour donner un sens à notre vécu.
Nous ne sommes pas manipulés simplement parce que nous sommes crédules et influençables ou seulement parce que les signes et symboles du manipulateur sont vagues et ambigus.
Même lorsque les signes sont clairs et que nous sommes sceptiques, nous sommes susceptibles d'être manipulés.
En fait, il se pourrait même que des personnes particulièrement brillantes aient plus de chances d'être manipulés lorsque le langage est clair et leur réflexion logique.
Pour faire les liens que le manipulateur veut que vous fassiez, vous devez penser d'une façon logique.
Ce ne sont pas toutes les lectures à froid qui sont faites par des manipulateurs malhonnêtes. Certaines lectures sont faites par des astrologues, graphologues, liseurs de tarot et voyants qui pensent vraiment avoir des pouvoirs paranormaux.
Ils sont aussi impressionnés par l'exactitude de leurs prédictions que leurs clients.
Nous devrions nous rappeler, cependant, que, comme les scientifiques peuvent parfois avoir tort, les pseudo-scientifiques et les charlatans peuvent parfois avoir raison.
Il semble y avoir trois facteurs communs dans ces sortes de lectures. L
e premier facteur implique la pêche aux détails.
Le voyant dit quelque chose de vague et subjectif, par exemple : Je ressens quelque chose de fort à propos de janvier.
Si le sujet répond, positivement ou négativement, le voyant jouera sur cette réponse.
Par exemple, si le sujet répond Je suis né en janvier ou Ma mère est morte en janvier , le voyant répondra Oui, c'est ça , ou n'importe quoi qui renforcera l'idée qu'il avait une idée précise de la chose.
Si le sujet répond négativement, par exemple : Je ne vois rien de spécial au sujet de janvier, le voyant répondra : Oui, je vois que vous avez effacé un souvenir de votre mémoire.
Vous ne voulez pas qu'on vous le rappelle. Quelque chose de douloureux en janvier, oui, je le sens. Dans le bas du dos (pêche aux détails)…oh, maintenant c'est dans le cœur (on pêche encore)…humm, on dirait qu'il y a une douleur aiguë dans la tête (pêche toujours!)…ou dans le cou (ça finira bien par mordre… !!)
Si le sujet ne donne aucune réponse, le voyant peut passer à autre chose, après avoir implanté fermement dans l'esprit de tout le monde qu'il a réellement vu quelque chose, mais que l'esprit du sujet l'empêche d'en savoir plus.
Si le sujet donne une réponse positive à un des lancers de ligne, le voyant renforce l'idée : Oui, je le vois très clairement, maintenant. La sensation qui vient du cœur est de plus en plus forte.
La pêche aux détails est un art véritable et je ne doute pas une seconde qu'elle est mieux faite par quelqu'un qui croit véritablement avoir des pouvoirs psychiques que par un fraudeur.
La malhonnêteté et le côté forcé du fraudeur seront reconnus par plusieurs personnes intelligentes, mais même quelqu'un de très brillant pourra se faire prendre par un voyant sincère. Une autre caractéristique de ces lectures est que toutes les affirmations initiales sont faites d'une façon très vague Je ressens une impression de chaleur dans l'entrejambe, ou sous une forme interrogative J'ai l'impression que vous avez des sentiments très forts pour une personne dans cette pièce. Est-ce que je me trompe? La plupart des affirmations plus précises sont faites par le sujet lui-même. Finalement, les affirmations que le voyant aura faites et qui s'avéreront inexactes seront oubliées par le sujet et l'assistance.
On retiendra plutôt les succès apparents, qui donnent l'impression générale que wow, comment aurait-elle pu savoir tout cela, c'est une voyante! Le même phénomène de suppression de l'évidence contraire et la pensée sélective sont tellement prédominants dans toutes les sortes de démonstrations de voyance que cela semble être relié à un très vieux principe de psychologie : on ne voit que ce qu'on veut bien voir.
Voir aussi: Apophénie, Aveuglement, Biais de confirmation, Effet Forer, Hot reading, Lecture tiède, Médium, Paréidolie, Pensée sélective, Prendre ses désirs pour la réalité, Renforcement communautaire, Test de Rorschach, Validation subjective et Voyant.
Magicalement, Francky Randsone
L'effet Barnum Par Serge Ciccotti
Si vous appréciez les tests, alors faites celui-ci :
1. Prenez une feuille de papier et faites une colonne de 1 à 10 : 1 2 3 ...
2. Suivez ensuite les instructions en répondant le plus spontanément possible :
• En face du chiffre 1, écrivez le chiffre de votre jour de naissance.
• A côté des chiffres 2 et 6, inscrivez le nom d'une personne du sexe opposé que vous connaissez.
• A côté des chiffres 3, 4 et 5, écrirez le nom de personnes proches (ami, parents, etc.).
• Ecrivez quatre titres de chansons en 7, 8, 9 et 10 (une seule chanson à la fois).
Résultats du test :
Si le nombre que vous avez mis en face de « 1 » est un nombre pair, vous êtes une personne capable de fournir beaucoup d'efforts.
S'il est impair, vous avez un grand sens des responsabilités.
Vous partagez beaucoup de points communs avec la personne n° 2.
Celle que l'on trouve en n° 6 est une personne que vous appréciez beaucoup mais que vous ressentez comme problématique.
Vous tenez particulièrement à la personne en n° 3.
Le nom placé en n° 4 est celui d'une personne dont vous connaissez des situations particulièrement compliquées de sa vie.
La chanson n° 7 est celle qui s'associe avec la personne en n° 2.
Le titre en n° 8 est la chanson pour la personne en n° 6.
La chanson donnée en 9 est celle qui en dit le plus sur votre état d'esprit en ce moment.
La chanson placée en 10 est celle qui révèle vos sentiments généraux par rapport à la vie.
Etes-vous d'accord avec ces résultats ? Beaucoup de personnes le sont...
En cherchant bien, vous avez certainement dû trouver dans la chanson en n° 7 et en n° 9 des éléments qui correspondent aux résultats du test (état d'esprit du moment, association avec la personne en n° 2, etc.).
Hélas, ne soyez pas trop déçu, ce petit jeu n'a évidemment aucune valeur.
Il illustre simplement à quel point nous arrivons à interpréter des informations vagues et floues (les résultats du test) et à leur donner du sens.
Nous sommes capables, à partir de suppositions incohérentes, d'accepter des interprétations sur nous-mêmes et de trouver en plus qu'elles ont du sens.
Ce phénomène a été mis en évidence par le psychologue Forer (1949).
Il nommera "Effet Barnum1, cette tendance des gens à accepter une vague description de personnalité comme s'appliquant de manière précise à eux-mêmes sans se rendre compte que cette même description pourrait s'appliquer aussi bien à n'importe qui...
Afin de valider son hypothèse, Forer (1949) fit passer un test de personnalité à chacun de ses étudiants. Il jeta les résultats à la poubelle et recopia le texte d'une analyse de personnalité qu'il trouva sous la rubrique "astrologie" d'un magazine.
Quelques jours plus tard, il remit à chacun de ses élèves le compte rendu suivant :
"Tu as besoin d'être aimé et admiré, et pourtant tu es critique avec toi-même.
Tu as certes des points faibles dans ta personnalité, mais tu sais généralement les compenser.
Tu as un potentiel considérable que tu n’as pas tourné à ton avantage.
A l'extérieur tu es discipliné et tu sais te contrôler, mais à l'intérieur tu as tendance à être préoccupé et pas très sûr de toi-même.
Parfois tu te demandes sérieusement si tu a pris la bonne décision ou fait ce qu'il fallait.
Tu préfères une certaine dose de changement et de variété, et deviens insatisfaite si on t’entoure de restrictions et de limitations.
Tu te flatte d'être un esprit indépendant et tu n'acceptes l'opinion d'autrui que dûment démontrée. Tu penses qu'il est maladroit de se révéler trop facilement aux autres.
Par moment tu es très extraverti, bavarde et sociable, tandis qu'à d'autres moments tu es introvertie, circonspecte, et réservée.
Forer leur demanda de noter cette évaluation entre 0 et 5, afin de savoir à quel point ils trouvaient que le résultat du test reflétait bien leur personnalité.
Bien entendu, les étudiants ignoraient que tout le monde avait eu le même compte-rendu.
Forer fut impressionné par les résultats.
En effet, la moyenne de 4,2 révéla un accord très important !
Cette expérience a été répliquée de nombreuses fois, toujours avec autant de succès.
Ainsi, Ulrich, Strachnick et Stainton (1963) constatèrent que sur 57 personnes, 53 avaient estimé que le bilan qui leur avait été remis constituait une excellente interprétation de leur personnalité. A ceci près que dans cette étude, les chercheurs remarquèrent un fait troublant : bien qu'après l'expérience, les sujets aient eu connaissance que l'attribution des profils était identique pour tous (débriefing), certains continuèrent à persister dans "l'effet Barnum".
Un sujet rapporta même la phrase suivante : "Je crois que dans mon cas, cette interprétation s'adapte individuellement car il y a beaucoup trop de facettes qui me correspondent pour que cela puisse être une généralisation" (p. 833).
Comment expliquer l'effet Barnum ? Et bien selon Dickson et Kelly (1985) qui ont étudié la totalité des recherches dédiées à ce phénomène, il semble d'abord que nous aimions particulièrement la flatterie et les discours qui nous valorisent.
Ainsi, il ressort des différentes études que les traits de caractère qui nous avantagent soient plus facilement acceptés comme une description précise de notre personnalité que les traits désavantageux.
Faites vous-même l'expérience, dites par exemple à quelqu'un : "Je trouve que tu as un grand sens de la justice, n'est-ce pas ?". Vous verrez que la réponse sera toujours : "Oui, c'est vrai...".
Dans les recherches sur l'effet Barnum, les analyses de personnalité donnent aux sujets l'illusion d'un portrait nuancé reposant sur une description vague de traits et de leur contraire.
L'esprit humain comble alors la description en y projetant ses propres images et en ne retenant que ce qui l'arrange. De plus, nous cherchons toujours à obtenir des informations sur soi afin de nous construire ou de compléter la représentation que nous nous faisons de nous-même, ce qui n'est pas chose facile.
Aussi dès que des informations extérieures nous permettent d'assouvir ce besoin d'information à notre égard, nous avons tendance à les accepter surtout si nous croyons aux méthodes qui les révèlent.
Ainsi, les études scientifiques de certaines pratiques comme l'astrologie, la numérologie, la graphologie ou la chiromancie montrent qu'elles ne constituent en rien des outils valides pour déterminer la personnalité.
Pourtant, la plupart de leurs clients sont satisfaits et convaincus de leur précision car elles semblent donner des analyses précises.
La recherche de Dickson et Kelly montre également que l'effet Barnum est davantage présent chez les personnes qui possèdent un grand besoin d'approbation ou encore une tendance autoritaire. Le danger avec l'effet Barnum c'est que nous risquons de trouver pertinent n'importe quelle méthode d'évaluation de la personnalité, d'accepter des déclarations hasardeuses voire fausses sur nous-mêmes, si tant est que nous les considérions suffisamment positives ou flatteuses.
Une fausse description de notre personnalité peut nous paraître précise et spécifique alors qu'elle est vague et qu'elle peut s'adapter à de nombreuses personnes.
Conclusion Trouvez-vous que les tests de personnalité 2 que l'on trouve dans les magazines populaires correspondent à votre personnalité ?
Pensez-vous tout autant que votre horoscope ou que votre thème numérologique reflète ce que vous êtes ?
Si vous répondez oui, alors vous êtes victime de "l'effet Barnum"...
Magicalement, Francky Randsone